Ukraine - "L’objectif, c’est de convaincre Moscou"

L’extrait du Discours devant le Parlement canadien à Ottawa
Publié le 05 Novembre 2014

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Mais, je l’ai dit, nous devons aussi chercher des solutions politiques aux conflits, partout. Et faire en sorte qu’il puisse y avoir des conférences internationales qui permettent de donner une perspective, y compris à ceux qui combattent. Voilà notre démarche – rechercher en permanence la solution politique, tout en étant fermes sur le respect de nos principes et en étant capables d’utiliser même la force.

Cette démarche vaut également en Ukraine. Je sais combien le Canada est préoccupé par cette crise. Il y a plus d’un million de Canadiens d’origine ukrainienne qui vivent, dans la douleur et dans l’appréhension, la mise en cause de l’intégrité territoriale de ce qui était leur pays. Les sanctions, nous les avons prises, de manière coordonnée. Elles étaient nécessaires, elles sont encore nécessaires, mais elles ne peuvent pas être la seule réponse. L’objectif, c’est de convaincre Moscou et les séparatistes de renoncer à l’escalade et de revenir au dialogue.

Il y a eu un protocole, qu’on appelle « l’accord de Minsk », signé le 5 septembre de cette année. Ce protocole, tout ce protocole, doit s’appliquer. Dans le cadre de ce que j’ai appelé « les rencontres de Normandie » qui ont eu lieu le jour même où nous célébrions l’anniversaire du Débarquement, Angela MERKEL et moi-même avons pu réunir -c’était la première fois qu’ils se rencontraient- M. POROCHENKO, Président de la République d’Ukraine, et M. POUTINE, Président de la Russie. C’était la première fois que ce forum pouvait avoir lieu. Il a été suivi par de nombreuses discussions téléphoniques ou de rencontres.

Je crois à ce format-là. Mais il n’a de sens que s’il débouche sur un accord politique. Il y a eu des élections en Ukraine, les seules que nous reconnaissons ; et puis il y a eu des consultations, dans une toute petite partie de l’Ukraine, qui méritent d’être considérées. Ces consultations ne peuvent pas être reconnues comme une séparation. Ce sont des élections locales dont les conséquences sont locales et qui appellent le dialogue. J’appelle moi-même le Président POUTINE à rester dans ce cadre, il ne s’agit pas de reconnaître des élections qui pourraient mettre en cause l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
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Les mots-clés : François Hollande, Président, Ukraine, crise

publié le 01/12/2014

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